Dans les métaux, les déformations plastiques sont principalement dues à des phénomènes microscopiques ayant lieu dans les grains, à savoir les mouvements et les interactions de dislocations. Ces derniers, généralement dépendants de la température et du taux de déformation, sont souvent utilisés comme base pour les modèles de comportement : plus la vitesse de déformation est élevée ou la température est basse, plus les mouvements de dislocations sont restreints ; la contrainte d’écoulement s’en retrouve donc augmentée. Cette augmentation va amener à privilégier d’autres mécanismes de déformation pour ces matériaux, comme le maclage par exemple. Bien que ce soit un mécanisme connu pour les alliages de titane, le maclage reste peu étudié en dynamique et peu d’articles étudient l’influence de la température. La caractérisation et la compréhension du développement de ce mécanisme sont néanmoins primordiales pour l’établissement de modèles fiables.
Les chercheurs ont alors tenté de caractériser l’évolution du maclage en fonction de la déformation plastique, du taux de déformation et parfois de la température. Ces données sont néanmoins généralement incomplètes : pas d’étude complète en fonction de la température et macroscopiques, ni de mesures de la fraction de macles.
L’objectif du stage est donc d’étudier le développement du maclage dans l’étain qui est connu pour se produire au-delà à ? ? > 1000 s-1. Pour cela, une série d’expériences dynamiques sur barres de Hopkinson seront réalisées (vitesses de déformation allant jusqu’à 6000 s-1). Ces essais seront accompagnés d’une étude microstructurale (cartographies EBSD) afin d’évaluer le taux de macles dans le matériau en fonction des conditions d’essais. Du fait de la particularité des essais souhaités, le stage se tiendra sur plusieurs sites : le CEA Valduc (? ?>1000 s-1, T variable, établissement de référence) et l’ENS Paris-Saclay (? ?<1000 s-1, T ambiante, séjour d’1 mois en mission).

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